Villes et régions ensemble vers Rio+20

23.04.2012

CGLU et ONU Habitat, avec le soutien de Cities Alliance et UNACLA, ont rassemblé les dirigeants locaux et régionaux ainsi que leurs réseaux à New York, le 23 avril, pour présenter leurs messages clés en vue de Rio+20 au Secrétaire Général des Nations Unies, Ban Ki-moon, ainsi qu’aux responsables des Nations Unies et au Groupe des 29 Etats, Amis des Villes Durables.

 

 

Dans son discours d’ouverture, le Secrétaire Général de l’ONU, Ban Ki-moon, s’est adressé aux autorités locales et régionales : « votre soutien n’a jamais autant compté pour l’obtention de résultats concrets dans la lutte contre la pauvreté, la protection de l’environnement et l’amélioration de la stratégie de réduction des risques de catastrophes. »

 

M. Kadir Topbas, Maire d’Istanbul et Président de CGLU, a souligné que la gouvernance locale et régionale doit être incluse de façon claire dans le cadre institutionnel international de Rio+20.

 

Le Président de CGLU a également déclaré que Rio+20 allait préparer le terrain pour la Conférence Habitat III et qu’un rôle mieux défini doit être accordé aux autorités locales et régionales dans l’agenda du développement post-2015. Il est également revenu sur la nécessité pour l’organisation parapluie des gouvernements locaux et régionaux d’obtenir un statut d’Observateur permanent. 

 

Le Maire Topbas a lancé un appel déterminé auprès des représentants de l’ONU et du Secrétariat de Rio+20 afin que la représentation des autorités locales et régionales à Rio soit assurée. Les obstacles qui se présentent actuellement, ainsi que les conditions d’hébergement, rendront très difficile la participation au Sommet de la Terre des représentants politiques, responsables face à leurs citoyens.

 

Le Secrétaire Général adjoint des Nations Unies et Directeur exécutif d’ONU Habitat, Dr. Joan Clos, a quant à lui déclaré : « A l’heure actuelle, plus de la moitié des la population vit en zone urbaine et nous sommes témoins d’un phénomène d’accroissement de la population urbaine. Nous appelons à redéfinir les priorités du développement urbain durable au travers d’un plan urbain adéquat, de la législation urbaine, de l’économie et de la gouvernance, afin de répondre correctement aux défis du 21e siècle. »

« Il est nécessaire de prendre un engagement politique afin de développer les politiques nationales urbaines qui permettront aux pays d’équilibrer les politiques de développement régional et les cadres économiques et légaux urbains renforcés. »  

 

« La création d’emplois est une question essentielle à la survie des villes. Nous devons promouvoir la croissance économique et créer des emplois dans les zones urbaines, en nous centrant particulièrement sur les jeunes qui, nous ne l’ignorons pas, vivent majoritairement dans les villes. »

 

Le Dr. Joan Clos a souligné l’importance pour les autorités locales et régionales de participer à la Conférence Rio+20. Il a ajouté que leur message était important pour le succès du Sommet et se dit confiant des arrangements que le gouvernement brésilien va mettre en place.

M. Antonio Costa, Maire de Lisbonne (Portugal) et Co-président de CGLU, a mis l’accent sur le rôle primordial que la coopération décentralisée a joué pour l’agenda du développement et l’innovation de la gouvernance. La démocratie locale et la gouvernance sont des fondements importants de la démocratisation nationale et mondiale et de la durabilité de notre planète. M. Costa a rappelé les succès obtenus par CGLU dans son travail avec les Nations Unies sur des thèmes aussi divers que l’agenda 21 de la culture, l’Alliance des Civilisations et l’agenda de l’efficacité de l’aide. Il a aussi rappelé la volonté politique de développer un agenda de la durabilité conjointement.

 

M. Costa a également formulé l’espoir que le gouvernement brésilien et l’ONU permettent aux autorités locales et régionales de tenir leur rôle en collaborant à l’agenda de l’ONU. 

 

M. Gérard Tremblay, Maire de Montréal (Canada) et Vice-président de CGLU, a plaidé en faveur d’un renforcement du partenariat entre les autorités locales/régionales et la communauté internationale. Il a souligné le besoin de renforcer l’engagement et d’établir un rôle visible et clair pour les représentants locaux lors des négociations. 

 

M. Tremblay a aussi affirmé que si l’ONU et ses Etats membres, en particulier le Brésil, accordant autant d’importance aux questions liées à l’urbanisation et à la place des villes dans l’agenda de la durabilité, un réel engagement doit être pris afin de permettre la participation des représentants locaux. Il a demandé à l’Ambassadeur du Brésil de relayer la préoccupation de 200 représentants élus locaux de ne pas pouvoir assister à la conférence en raison des obstacles concernant l’hébergement à cette période.

 

Mme Maria Sol Corral, adjointe au Maire de Quito, a rappelé à la communauté international que c’est uniquement en permettant aux gouvernements locaux de mettre en œuvre des politiques inclusive et d’impliquer les citoyens dans les prises de décision qu’il sera possible de parvenir à la société durable que nous souhaitons : une société juste, écologiquement durable et équitable. L’inclusion sociale doit être inscrite à l’agenda de Rio.

 

M. Sebastiao Almeida, Maire de Garulhos, Brésil, et Vice-président du FMDV (Fonds mondial pour le développement des villes), a évoqué l’urgence de répondre aux demandes des citoyens et a déclaré que des financements supplémentaires étaient nécessaires. Il a rappelé que le FMDV a été fondé dans le but de recueillir des ressources et des expériences afin de soutenir l’accès aux services essentiels pour tous.

 

M. David Cadman, Président d’ICLEI et Conseiller de Vancouver, a souligné l’urgence d’entreprendre des actions. Rio+20 doit marquer un tournant à partir duquel les tendances mondiales actuelles, telles que la croissance démographique, l’urbanisation, le réchauffement planétaire et la perte de la biodiversité, doivent être gérées adéquatement.  

 

M. Lluis Recoder i Miralles, Co-président pour la Région Nord du NRG4SD et Ministre du Territoire et de la Durabilité de la région de Catalogne, a mis l’accent sur l’importance des Objectifs du développement durable et d’indicateurs adéquats, évalués en fonction de cibles spécifiques.  

 

Mme Zoubida Allaoua, Directrice des Finances à la Banque Mondiale, a souligné l’engagement pris par la Banque Mondiale pour soutenir les pays dans la mise en œuvre de leurs stratégies urbaines et pour encourager le renforcement des capacités et de l’apprentissage au sein des villes.

 

Mme Clare Short, Présidente du Forum politique consultatif de Cities Alliance, a conclu la session en prenant note des messages transmis par les dirigeants locaux et régionaux sur la nécessité de transformer les effets négatifs de l’urbanisation en défis positifs et en solutions. Elle a également accueilli positivement la façon dont les dirigeants locaux et régionaux se sont organisés pour faire entendre une voix plus forte auprès de la communauté internationale.

Elle a loué le travail effectué par CGLU, en tant qu’organisation parapluie et représentant politique des intérêts des autorités locales, et a mis l’accent sur l’importance du travail de plaidoyer réalisé.

 

Les autorités locales et infranationales ont exprimé l’urgence de la situation : il faut agir maintenant et elles ont appelé à des actions concrètes, accompagnées d’engagements évaluables et de résultats. Elles ont aussi exprimé leur volonté de travailler vers une « société verte », passant d’une gouvernance mondiale à une gouvernance multi-niveaux et définissant les stratégies pour réaliser les Objectifs du Millénaire pour le développement et les Objectifs du développement durable, en vue de l’étape importante que représente la Conférence Habitat III en 2016.

 

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