Les réseaux membres du groupe de travail mondial se réunissent pour évaluer l’impact de COVID-19 dans l’agenda de notre circonscription
04.05.2020
La réunion de la task-force mondiale visait à fournir un espace sûr aux réseaux membres pour discuter de la manière dont chaque organisation fait face à la pandémie et de la manière dont, en tant qu’organisations, le travail des collectivités locales et régionales sera affecté pour le reste de l’année et au-delà.
Des représentants de CGLU, de l’ARE, du C40, du CLGF, du Parlement mondial des maires, du Réseau mondial des villes résilientes, du Secrétaire général de Metropolis, de l’ICLEI, de Cités Unies France, du CGPM, de l’ORU-FOGAR, des Régions4, de l’AL-LAS, du FMDV, de Platforma, de la FCM, du CCRE et de CGLU Eurasie ont participé à la session, qui s’est articulée autour de deux parties : un tour de table au cours duquel les réseaux ont mis en évidence la transformation de leur travail et les initiatives qu’ils ont prises face à la crise; et un segment interactif visant à identifier les synergies et l’impact du COVID-19 sur notre agenda.
De nombreux participants ont souligné l’importance de commencer à réfléchir à l’ère post-COVID, aux changements attendus dans la gouvernance mondiale, à l’importance d’utiliser un langage commun dans nos réponses collectives et à la manière dont le système multilatéral sera façonné. Les participants du C40 et du CUF ont insisté sur la nécessité d’utiliser un langage commun pour aborder l’ère post-COVID, d’une manière qui soit cohérente avec les SDG, et qui permette un point de départ pour l’après-crise.
Ils ont en outre partagé des initiatives telles que des webinaires, le partage de bonnes pratiques et l’apprentissage entre pairs parmi les membres des réseaux. La plate-forme “Villes pour la santé mondiale” partagée par Metropolis, les expériences d’apprentissage en direct organisées par CGLU, Metropolis et ONU-Habitat ont été examinées au cours de la session.
L’ARE a fait part de la façon dont elle a présenté des informations sur le travail de la Commission européenne pendant la pandémie, y compris les règles de marchés publics, les fonds de solidarité et les nouvelles sur les opportunités de financement pour les régions. Le C40 a souligné la création d’une task-force des maires, visant à produire un rapport sur la reprise post-COVID, et les échanges entre pairs sur la pandémie présidée par le maire Garcetti. Le GPM a partagé la création de la campagne “Mayors Act Now”, qui visait à échanger des informations et les meilleures pratiques, des idées novatrices et des exemples de leadership municipal. Les régions4 ont souligné leur travail sur une consultation interne pour les membres sur leurs priorités pendant la pandémie, afin de leur être utile, et une initiative similaire a été partagée par l’ORU-FOGAR, le CCRE et Platforma.
Pour ce qui est de l’avenir, le CLGF a fait valoir qu’il sera important de se pencher sur les finances locales et de travailler, en tant que réseaux, à soutenir les économies locales et à revenir à l’essentiel car le risque d’oublier les SDG est élevé. L’ICLEI a fait part de sa réponse à COVID19, mais a également fait part de ses projets pour l’avenir immédiat, avec Daring Cities qui se tiendra en octobre pendant les négociations sur le climat. Le GCoM a souligné son travail sur la coalition pour les transitions urbaines dans un rapport de fin d’année de la COP26, ainsi qu’une table ronde conjointe avec CGLU et le PNUD entre les maires et les ministres sur les NDCs et la réponse climat.
Les Régions4 ont proposé de faire une déclaration commune ou une plateforme qui serait utile à tous les niveaux à moyen terme de la crise, une initiative approuvée par le FMDV, la FCM, et finalement adoptée par tous les réseaux à la fin de la session.
La crise COVID-19 a conduit à un agenda international incertain. L’ICLEI a fait le point sur l’état d’avancement de la COP26 sur le changement climatique et de la COP15 sur la biodiversité, reportées à 2021, et le HPLF 2020 subissant de lourdes modifications. Des mises à jour sur l’état du 3ème Forum des Gouvernements Locaux et Régionaux ont été présentées, et les participants ont convenu de mettre l’accent sur l’itération du HPLF de cette année sur le cadre des SDG et son potentiel de transformation pour reconstruire le monde après la pandémie.
L’épidémie actuelle a mis en lumière certaines des déficiences de notre modèle multilatéral actuel. L’ONU75, la consultation sur l’état du multilatéralisme, a été considérée par tous les réseaux comme un élément stratégique de plaidoyer pour notre circonscription en 2020, puisque notre mouvement est convaincu du pouvoir de faire entendre les voix locales dans la conversation mondiale, et de façonner le monde par un système de gouvernance plus inclusif et plus diversifié, basé sur la coopération multilatérale et la gouvernance à plusieurs niveaux.
Notre groupe est prêt à produire un projet de rapport sur l’état du multilatéralisme en 2045 et sur la manière de réaliser l’avenir que les collectivités locales et régionales imaginent grâce à un modèle multilatéral qui répond aux rêves et aux attentes de nos communautés, et seulement si toutes les parties prenantes prennent la responsabilité collective de le faire.
CGLU a partagé l’idée d’organiser une consultation de l’ONU75 parmi les réseaux de la task-force mondiale. Les participants de l’ICLEI et du Parlement mondial des maires ont convenu qu’une réponse claire de notre part sur les mesures à prendre en faveur du multilatéralisme contribuerait à consolider notre position vis-à-vis des Nations unies, et qu’un nouveau multilatéralisme est nécessaire dès maintenant.