Les dirigeants locaux et régionaux à la 3e Conférence mondiale de l’ONU sur la réduction des risques de catastrophe
15.07.2014
La première réunion du comité préparatoire de la Troisième Conférence mondiale de l’ONU sur la réduction des risques de catastrophe se tient du 14 au 15 juillet 2014 au Palais des Nations à Genève, Suisse.
La première réunion du comité préparatoire de la Troisième Conférence mondiale de l’ONU sur la réduction des risques de catastrophe se tient du 14 au 15 juillet 2014 au Palais des Nations à Genève, Suisse. Il s’agit de la première réunion préparatoire en vue du cadre post-2015 pour la réduction des risques de catastrophe. Ce processus préparatoire inclut la participation et les contributions de tous les acteurs concernés. Le Groupe majeur composé de villes et d’autorités locales et régionales était représenté par Fatimetou Mint Abdel Malick, Maire de Tevragh-Zeina et Présidente du Réseau des Femmes Elues Locales d’Afrique (REFELA).
« L’urbanisation rapide et l’expansion des villes et des régions exposent les personnes et les bien économiques aux risques de catastrophe, aux effets du changement climatique et augmentent les inégalités sociales », a déclaré Fatimetou Mint Abdel Malick. « Pour les collectivités locales, la fluctuation accrue du climat impose des défis supplémentaires à la gestion urbaine efficace et à la prestation de services essentiels. »
Bien que les politiques et les plans soient élaborés au niveau national, les investissements et la mise en œuvre sont menés au niveau local. C’est pourquoi il est nécessaire d’inclure des indicateurs locaux et un reporting au niveau local pour soutenir le développement et le suivi des plans locaux. « Le nouveau cadre de la réduction des risques de catastrophe doit poursuivre et renforcer le rôle clé des autorités locales et régionales par une décentralisation efficace, fondée sur l’engagement des citoyens et leur participation active afin de réduire les risques au niveau local, augmenter l’adaptation au changement climatique et renforcer la résilience », a souligné Fatimetou Mint Abdel Malick, représentante du Groupe majeur des autorités locales.
Le Maire de Yogyakarta, Haryadi Suyuti, a déclaré que “bien que les gouvernements locaux sont à l’avant-garde de la réduction des risques et de gestion des catastrophes, il n’y a pas de progrès sur la santé pour tous au niveau local. Les principaux obstacles à celà sont une insuffisante déconcentration des pouvoirs et des ressources au niveau local et les capacités insuffisantes des institutions locales”.
Appuyant le principe de décentralisation efficace, Javier Pava, représentant de Bogota, a mis l’accent sur la nécessité de « renforcer les capacités locales par le biais de processus de décentralisation favorisant des stratégies de participation sociale et communautaire pour la gestion des risques et l’adaptation au changement climatique dans les plans municipaux de développement. »
La déclaration du Groupe majeur des autorités locales se fonde sur les consultations menées auprès des gouvernements locaux, qui ont commencé au début de 2012, incluant les résultats des Plateformes régionales et de la 4e Plateforme mondiale pour la réduction des risques de catastrophe. C’est le fruit de 63 consultations locales où les points de vue des autorités locales, régionales et nationales sur le cadre post-2015 pour la réduction des risques de catastrophe ont été exposés et débattus. Ces consultations ont été complétées par les résultats des rapports d’auto-évaluation réalisés dans 500 villes et municipalités de 40 pays.
Le Groupe majeur demande le renforcement du rôle des collectivités locales et régionales, le renforcement de leurs capacités et leur inclusion comme acteurs essentiels dans le cadre du principe des éléments suggérés.