Le Monde reconnaît le rôle des Villes et des Gouvernements Locaux en tant qu’acteurs du combat contre le changement climatique

07.12.2009

Dans son hors-série « Bilan Planète 2009 Les temps forts et les acteurs de l’année », Le Monde cite CGLU (à travers sa Secrétaire Générale, Elisabeth Gateau) comme l’un des 50 principaux acteurs du combat contre le changement climatique en 2009.

Les autorités locales et régionales du monde se mobilisent cette semaine pour que des accords ambitieux soient obtenus à Copenhague. “La reconnaissance du Monde est la reconnaissance du rôle des gouvernements locaux et de leurs associations, et nous espérons que cela entraînera une meilleure prise de conscience du rôle que tous les niveaux de gouvernement doivent jouer dans le combat contre le changement climatique” a déclaré Elisabeth Gateau.

Plus de 1200 représentants de gouvernements locaux seront à Copenhague pour porter leur message : Les gouvernements locaux sont prêts à prendre leurs responsabilités et à agir. Ils s’engagent à: 1. Soutenir la définition d’accords de grande portée et transparents incluant des objectifs ambitieux, clairs et juridiquement contraignants ; 2. Respecter les principes de justice, d’égalité et de solidarité ; 3. Lier leur action relative aux changements climatiques à leur stratégie de développement.

Elisabeth Gateau : La voix des villes dans la bataille du climat. Elle porte la parole des municipalités dans les relations internationales. Depuis son bureau de Barcelone, Elisabeth Gateau, secrétaire générale de CGLU (…) représente plus de 1000 villes et 112 associations de gouvernements locaux de 127 pays.

A l’heure où plus de la moitié de la population mondiale est urbaine et alors que les Etats négocient l’avenir climatique de la planète, les villes tentent de s’imposer dans le jeu diplomatique : elles consomment 75% de l’énergie et sont responsables de 80 % des émissions de gaz à effet de serre. « Il est temps que les Etats consultent les élus locaux, martèle Elisabeth Gateau. Les villes ont été systématiquement tenues à l’écart des conférences de l’ONU sur le changement climatique. Pourtant ce sont elles qui doivent appliquer les objectifs décidés par les Etats, elles qui sont souvent en pointe sur ces questions. »

Emmenées par CGLU, les associations de villes ont tenu à Copenhague leur propre sommet sur le changement climatique, qui a débouché, le 4 juin, sur une série de résolutions : les gouvernements locaux veulent voir leur rôle dans la lutte contre le changement climatique reconnu, être associés à la mise en œuvre des « plans climat » nationaux et avoir un accès direct aux financements internationaux.

Le combat commence à payer. De l’Union européenne à la Banque Mondiale, la plupart des institutions internationales reconnaissent désormais que la bataille du climat se jouera dans les villes. Mais pour CGLU, ce n’est qu’un début. « Quand les Objectifs du Millénaire – notamment la réduction de moitié de l’extrême pauvreté dans le monde d’ici à 2015 – ont été décidés aux Nations Unies, en 2000, pas un maire n’a été consulté, regrette Elisabeth Gateau. Ces objectifs, on ne les atteindra pas, tout simplement parce que ceux qui doivent les mettre en œuvre n’ont pas été mis dans le coup. »

C’est pourquoi CGLU, qui fait partout dans le monde la promotion de la démocratie locale, de la décentralisation et d’une « vision positive de l’urbanisation », veut obtenir aux Nations Unies « un statut qui donne un accès direct à l’Assemblée Générale. Aujourd’hui nous avons un badge équivalent à celui d’une ONG, qui ne nous permet pas d’aller plus loin que la cafétéria », regrette sa secrétaire Générale. Grégoire Allix