Forum Politique pour le Développement – Progrès sur le partenariat stratégique avec la Commission Européenne
19.03.2015
Plus de cent vingt représentants des Etats membres, des institutions européennes, de la société civile et des autorités locales de diverses régions du monde se sont réunis pour la troisième édition du Forum Politique pour le Développement.
Plus de cent vingt représentants des Etats membres, des institutions européennes, de la société civile et des autorités locales de diverses régions du monde se sont réunis pour la troisième édition du Forum Politique pour le Développement à Bruxelles du 17 au 18 mars pour dialoguer sur les politiques de développement.
L’ouverture comptait avec la participation du représentant de la Lettonie, pour la Présidence de l’Union Européenne, du Directeur général d’EuropeAid, Fernando Frutuoso de Melo, du Directeur Relations multilatérales et affaires globales du Service d’Action Extérieure de la Commission Européenne, Stephen Auer et des deux Coprésidents du Forum, Jacqueline Moustache-Belle, maire de Victoria (Seychelles) et Coprésidente de CGLU en représentation des réseaux d’autorités locales et Jorge Balbis, Secrétaire Exécutif d’ALOP, en représentation des organisations de la société civile. La session a été présidée par la Directrice sur le Développement Humain et Migrations de la DG Devco. Lotte Knudsen.
A la cérémonie inaugurale, les intervenants ontsouligné que 2015 est une année clef pour le futur de l’humanité. Au cours de cette année se définira le nouvel agenda du développement, l’agenda de lutte contre le changement climatique ainsi que les modalités de son financement. Fernando Frutuoso de Melo, en sa qualité d’hôte, a salué la signature le 28 janvier passé du Partenariat stratégique entre la Commission Européenne avec CGLU et les principaux réseaux mondiaux et régionaux de gouvernements locaux. Pour sa part Stephen Auer a relevé le caractère central de la « bonne gouvernance » dans le futur agenda du développement durable. Tandis que le représentant de la société civile, Jorge Balbis, a pour sa part insisté sur la nécessité de reconnaître le caractère transversal des droits humains dans l’agenda du développement, et a alerté sur l’ampleur des espoirs fondés dans le processus et les risques de les désillusionner.
Lors du premier débat, le Commissaire désigné pour la coopération internationale et le développement, Neven Mimica a introduit la communication récente de la Commission «Un partenariat mondial pour l’éradication de la pauvreté et le développement durable pour l’après 2015» qui présente sa position sur les moyens de mise en oeuvre de l’Agenda Post-2015 et sur la 3ª Conférence Internationale sur le Financement du Développement prévue à Addis Abeba en juillet prochain. Dans son discours, le Commissaire a réaffirmé l’engagement de l’UE d’atteindre l’objectif de 0.7% du PNB consacré à l’Aide Officielle au Développement (AOD) et de promouvoir des mécanismes de financement innovateurs, y compris une plus grande coopération avec le secteur privé pour augmenter le flux d’investissement dans le développement.
Pour leur part les autorités locales et régionales, tant dans le discours d’ouverture de Jacqueline Moustache–Belle comme dans l’intervention du maire d’Osisterwijk, Hans Janssen (représentant PLATFORMA), ont salué que la Commission Européenne place la gouvernance et le partenariat à tous les niveaux -au niveau global, régional, national et local- dans un lieu important de l’agenda de développement soutenable. Mais en même temps ils ont alerté contre le manque de référence dans la Communication de compromis clairs d’appui aux gouvernements locaux, comme la réforme de la fiscalité et du financement local pour favoriser l’investissement dans des infrastructures et des services de base, indispensables pour atteindre les ODD et résoudre les problèmes liés à la pauvreté. Ils ont également réaffirmé le soutien des autorités locales et régionales en faveur de l’objectif 11 « Rendre les villes et les établissements humains inclusifs, sûrs, résilients et durables ».
Le représentant d’Eurodad, Tove Ryding, a introduit dans la discussion, les dimensions clés pour les réformes de la gouvernance visant à démocratiser les institutions économiques, en particulier un plus grand contrôle de l’évasion fiscale et des flux financiers illégaux, qui drainent depuis les pays en développement une masse de ressources supérieure à l’AOD. Sans cette réforme la réalisation des ODD serait menacée. Parlant au nom des autorités locales, la maire de Sabana del Mar (République Dominicaine), Aura Saldana a insisté sur la nécessité de fortifier la capacité et les ressources des gouvernements locaux (décentralisation fiscale, accès au marché financier) pour contribuer à l’investissement nécessaire dans des infrastructures de base tant dans les pays en développement comme dans les pays développés.
Lors de la deuxième journée, le concept « d’environnement porteur » a largement été débattu par la société civile et les autorités locales, illustré par de nombreux exemples. Le Maire de Bamako, Président de l’Association des Communes du Mali, Boubacar Ba a présenté les conditions indispensables dans son pays pour créer un environnement favorable comme base pour la construction de la paix et pour la réalisation de l’agenda du développement Post-2015. Il a particulièrement été débattu comment promouvoir une plus grande coopération entre la société civile et les autorités locales. Dans les conclusions de la journée il a été reconnu que tous les acteurs, y compris l’État, ont besoin d’un « environnement porteur » pour pouvoir assumer leur rôle dans le développement et que la coopération entre la société civile et les autorités locales doit être fondée sur la confiance, le respect de la dignité, le dialogue, la responsabilité mutuelle, pour atteindre une vision partagée.
En conclusion de ces deux journées, la Commission Européenne a présenté le plan interannuel pour la mise en œuvre du programme thématique des autorités locales et la société civile 2015-2017. Le premier objectif concerne l’appui à projet dans les pays partenaires. Pendant les trois prochaines années le programme soutiendre les autorités locales dans 84 des pays partenaires. L’objectif 2 considère l’appui aux réseaux internationaux de gouvernements locaux. C’est sous cet objectif qu’a été signé le Partenariat stratégique entre la CE, CGLU, CGLUA, CCRE/Platforma, AIMF et CLGF..
Le Forum fut clôturé para la nouvelle chef d’unité responsable des relations avec la société civile et les autorités locales, avec le compromis de continuer à renforcer cet espace comme lieu de dialogue et d’échanges.
En juin prochain se tiendra à Bangkok le 1er Forum Politique régional en Asie Pacifique. Ce 3ème Forum clos un premier cycle qui se poursuivra par une évaluation sur les progrès réalisés et le renouvellement de l’ensemble de ses membres.
The First Regional Policy Forum for the Asia Pacific region will be held in June in Bangkok. This Third Forum marks the end of the first cycle, which will be completed by an evaluation of progress and the renewal of all its members.
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