Couverture du vendredi 27 octobre

28.10.2023

L’accord conclu lors du Sommet mondial des dirigeants locaux et régionaux de CGLU à Daejeon prévoit que le leadership de CGLU prenne la forme d’une présidence collégiale, avec la maire de Montevideo, Carolina Cosse, le maire de Konya, Uğur İbrahim Altay, le maire de La Haye, Jan Van Zanen, et le maire de Daejeon, Lee Jang-Woo, assumant le rôle de président·e de CGLU pour chaque année.

Le Conseil mondial de CGLU à Konya a ainsi vu la maire de Montevideo, Carolina Cosse, Présidente pour l’année 2023, passer le relais au maire de Konya, Uğur İbrahim Altay, qui guidera l’Organisation tout au long de l’année 2024, avec le Sommet de l’avenir de l’ONU comme étape clé

  « Nous souhaitons porter une CGLU plus dynamique dans la sphère internationale, afin de renforcer nos villes et nos municipalités. Notre objectif reste de créer une paix mondiale, de freiner le changement climatique, d’éliminer les inégalités. Avec vous tous, nos membres, nous sommes prêts à laisser une meilleure planète aux générations futures. » Uğur İbrahim Altay.

Mme Cosse a dressé le bilan de son année de Présidence, soulignant la façon dont la valeur du soin avait inspiré le travail de l’Organisation et le déploiement du Pacte pour l’avenir. Mme Cosse a mis l’accent sur l’aspect féministe du mouvement, célébrant les étapes de 2023 et exhortant l’Organisation à continuer à œuvrer pour un monde plus féministe.

Son intervention a porté sur toutes les activités des domaines de la recherche, de l’apprentissage et du plaidoyer, et a souligné, en particulier, le travail accompli pour garantir que les gouvernements locaux et régionaux soient présents à la table des décisions mondiales grâce à la présentation de nos coalitions au Sommet des ODD, ainsi qu’à la création du Groupe consultatif du secrétaire général des Nations unies, une réalisation historique qui propulse le rôle des gouvernements locaux et régionaux au sein des Nations unies à un niveau supérieur.

« Notre avenir est en jeu, et notre mouvement uni fait partie de la réponse à la résolution des problèmes des personnes, qui sont les vrais problèmes du monde. » Carolina Cosse, maire de Montevideo, membre de la Présidence exécutive de CGLU

Altay, dans son discours au Conseil mondial, a remercié Mme Cosse pour le travail accompli et a présenté les priorités de CGLU pour 2024, avec le Sommet pour l’avenir comme étape clé, plaidant pour un monde plus pacifique et plus égalitaire.

Le Bureau exécutif et le Conseil mondial de CGLU se sont tenus consécutivement. Le Bureau exécutif a annoncé la prochaine étape des Local4Action HUBs : sept nouveaux Local4Action HUBs, dont le nombre total est maintenant de 20, ainsi que l’instrument Local4Action HUB, qui vise à faire évoluer les espaces collectifs pour renouveler nos partenariats stratégiques.

« L’innovation collaborative du Local4Action HUB de Manabí pour un territoire intelligent et durable est l’héritage de l’ensemble de l’Agenda 2030 et est matérialisée, localisée et personnalisée pour répondre aux besoins spécifiques d’une région. » Leonardo Orlando, préfet de Manabí.

« Un merveilleux travail de soutien à des villes comme la mienne par le biais du Local4Action HUB. Nous avons ouvert le nôtre au début de l’année. Il est très intéressant, il est axé sur les incubateurs de petites entreprises et se concentre sur la durabilité, les entreprises sociales et les entreprises dirigées par des groupes marginalisés. La localisation des ODD est incorporée dans notre plan stratégique. » Berry Vrbanovic, maire de Kitchener, coprésident de CGLU. 

Le Conseil mondial a pris note des changements apportés à la Coprésidence, le maire d’Astana, M. Zhenis Kassymbek, et le maire de Xi’an, M. Ye Niuping, étant tous deux nouvellement élus Coprésidents, ainsi que de la composition finale et des agendas des Conseils politiques et des mécanismes de consultation renouvelés. Une mention spéciale a été faite à la préfète de Pichincha, Paola Pabón, qui a été élue présidente du Consortium des gouvernements provinciaux de l’Équateur et est devenue vice-présidente de CGLU pour le Forum des régions.

 Le Conseil a également pris note du rapport de la réunion de la Commission permanente pour l’égalité des genres, présenté par la coprésidente de CGLU et présidente du Conseil régional de Nouakchott, Fatimetou Abdel Malick, qui a rappelé au Conseil le mandat de la Commission : contribuer à l’agenda mondial sur l’égalité des genres, identifier les lacunes en matière de participation des femmes et intégrer l’égalité des genres dans l’ensemble de l’Organisation.

Le travail des Conseils politiques renouvelés a été présenté par les trois envoyés spéciaux de l’Organisation mondiale : Carola Gunnarsson, conseillère municipale de Sala et envoyée spéciale de CGLU pour la liberté, la solidarité et la lutte contre la violence à l’égard des dirigeants politiques locaux ; Mohamed Sefiani, maire de Chefchaouen et envoyé spécial de CGLU pour les systèmes alimentaires ; et Carlos Martínez, maire de Soria et envoyé spécial de CGLU pour le Nouvel agenda urbain

« Les biens communs nous unissent et nous rendent tous responsables. Nous devons nous battre pour soutenir la réalisation de nouveaux éléments essentiels, de services publics innovants, d’accessibilité, de systèmes alimentaires, d’eau, d’éducation, de travail décent, de logement, etc. » Mohamed Sefiani, maire de Chefchaouen et envoyé spécial de CGLU pour les systèmes alimentaires

 « Mon mandat est de rendre visible et de renforcer le rôle des régions comme moyen de renforcer CGLU, de créer un cadre solide pour l’innovation et le renforcement des capacités, de donner des solutions aux communautés. » Paola Pabón, préfète de Pichincha et vice-présidente de CGLU pour le Forum des régions.

Le Conseil politique sur la Gouvernance multiniveaux : regagner la confiance s’est réuni aujourd’hui pour aborder, entre autres, le manque de confiance entre les communautés et leurs représentant·e·s, et l’état des instruments multiniveaux actuels qui ne parviennent pas à construire des ponts. Lors d’une session réunissant des conseiller·e·s politiques, des membres du Conseil mondial et d’autres élu·e·s, les participant·e·s ont réitéré leur engagement à renouveler la confiance, à protéger la démocratie locale et les personnes qui représentent leurs communautés, afin de s’assurer que chacun·e dispose des opportunités dont il/elle a besoin.

 « La répression de la société civile par les gouvernements s’aggrave, la qualité des élections se dégrade. La pandémie de COVID 19 et les guerres ont renforcé le mouvement de centralisation et c’est pourquoi ce débat s’est concentré sur la confiance et la décentralisation. » Carola Gunnarsson, conseillère municipale de Sala et envoyée spéciale de CGLU pour la liberté, la solidarité et la lutte contre la violence à l’égard des dirigeants politiques.

« Dans ce contexte de crises multiples et de méfiance croissante à l’égard du système de gouvernance, des universitaires, des scientifiques et des journalistes, ce Conseil politique doit avoir pour priorité de promouvoir des lignes d’action pour inverser cette dynamique et promouvoir des transformations pour parvenir à un système de gouvernance renouvelé et regagner la confiance. » Bheke Stofile, président de SALGA et coprésident de CGLU.