Couverture du débat politique Gouvernance multiniveaux : regagner la confiance

29.10.2023

Contexte

Les Conseils politiques ont été créés en 2017 dans le but de donner aux représentant·e·s politiques la possibilité de participer à l’élaboration des politiques de l’Organisation et de faire valoir leurs points de vue auprès des instances statutaires de CGLU. Ils se réunissent généralement deux fois par an dans le cadre des réunions statutaires de CGLU pour présenter des initiatives, des idées et des recommandations qui favorisent la participation et enrichissent le débat politique au sein de l’Organisation.

Au cours de leurs cinq premières années d’existence, les Conseils politiques ont introduit des avancées significatives non seulement dans le récit de l’Organisation – avec des contributions substantielles à notre agenda sur le droit à la ville ou le Nouvel agenda urbain, entre autres – mais aussi en termes de processus innovants qui ont été clés pour le positionnement international du réseau, tels que les Dialogues municipaux de CGLU pour la paix.

 

Où nous en sommes : L’héritage du Conseil politique sur la gouvernance territoriale multiniveaux et le financement durable

A l’ère du Pacte pour l’avenir – Déclaration politique de Daejeon, le mandat renouvelé met en place la prochaine étape des Conseils politiques de CGLU. La session s’est ouverte sur un moment de bilan du travail réalisé par le Conseil politique sur la gouvernance territoriale multiniveaux et le financement durable. Le rétablissement de la confiance entre les communautés et leurs institutions a été considéré comme une condition préalable au renouvellement du système multilatéral, et cette conclusion a ouvert la voie à la manière dont le nouveau Conseil politique prend forme : avec la confiance et la démocratie locale au centre des instruments de gouvernance multiniveaux.

Carola Gunnarsson, conseillère municipale de Sala, vice-présidente de CGLU pour l’Europe et envoyée spéciale de CGLU pour la liberté, la solidarité et la lutte contre la violence à l’egard des dirigeants politiques locaux, a animé la session, préparant le terrain pour la nouvelle ère du Conseil politique, avec Bernadia Irawati Tjandradewi, secrétaire générale de CGLU-ASPAC, qui a présenté l’héritage : du travail antérieur du Conseil politique, à la relation entre le Pacte pour l’avenir – Déclaration politique de Daejeon et le travail renouvelé du Conseil. « Nous sommes prêts à agir pour un environnement mondial plus favorable à la confiance et aux services publics, à transformer nos institutions pour placer les soins au centre et à valoriser le travail des universités et des médias indépendants pour que les citoyen·ne·s puissent, à nouveau, faire confiance à leurs gouvernements. » Carola Gunnarsson, conseillère municipale de Sala, vice-présidente de CGLU pour l’Europe et envoyée spéciale de CGLU pour la liberté, la solidarité et la lutte contre les violences à l’égard des dirigeants politiques locaux.

Du Pacte à l’action : Les exercices de réflexion sur l’avenir alimentent les priorités du Conseil politique renouvelé 

Bheke Stofile, président de SALGA et coprésident de CGLU, a présenté les nouvelles priorités du Conseil politique. La première d’entre elles est la nécessité de reconstruire les ponts entre les citoyen·ne·s et les institutions qui les servent, et de surmonter la crise de confiance en renouvelant le contrat social entre les communautés et leurs citoyen·ne·s. Le Conseil politique s’appuiera également sur la nécessité d’adopter une politique centrée sur les personnes, de transformer nos institutions pour garantir une gouvernance féministe, de renforcer l’éducation et de valoriser le travail des universités et des médias indépendants afin de garantir que les citoyen·ne·s puissent faire confiance à leurs gouvernements.

 « Lorsque nous parlons de regagner la confiance, nous entendons le faire entre les personnes, entre les citoyen·ne·s et les institutions, ainsi qu’entre les dirigeant·e·s. Nous constatons que dans une société qui dispose de plus d’informations et de connaissances que jamais, la division, la désinformation, la manipulation et l’extrémisme se répandent comme jamais auparavant. Il est impératif que nous placions la gouvernance multiniveaux et le rétablissement de la confiance au cœur de notre agenda, et ce Conseil politique doit être au centre de ce débat. » Bheke Stofile, président de SALGA et coprésident de CGLU.

Le débat du Conseil politique comportait un espace de dialogue qui s’appuyait sur les exercices de réflexion sur l’avenir, qui sont organisés une fois par an pour alimenter les priorités des Conseils politiques. Le segment Agora du débat politique a permis d’entendre Johnny Araya, maire de San José et coprésident de CGLU ; Pau Solanilla, commissaire aux relations internationales de Barcelone ; Yanina Pavlenko, maire de Yalta ; Fang Liu, vice-président de l’Association pour l’amitié avec les pays étrangers de Changsha ; et Feyzullah Gundogdu, chef du bureau Eurasie de l’UITP.

Synthèse : Engagements collectifs en vue du Sommet de l’avenir

À la fin de la session, les participant·e·s se sont engagé·e·s à travailler avec les partenaires du Town Hall et l’OIDP pour transformer les outils multilatéraux afin d’assurer une plus grande représentation de nos communautés, à placer la démocratie locale au cœur du système et à s’engager dans un changement systémique pour construire un système plus inclusif dans lequel nos communautés peuvent se sentir pleinement représentées.

Les participant·e·s se sont engagé·e·s à travailler avec les autres Conseils politiques, la confiance étant un point d’entrée essentiel pour faire face aux urgences en matière de climat et de biodiversité, pour protéger les biens communs, pour repenser les systèmes financiers afin de financer les services dont les communautés ont besoin et pour établir un lien entre les décisions mondiales et les communautés locales.