Lancement en Espagne du Deuxième Rapport Mondial sur la Décentralisation et la Démocratie Locale de CGLU

14.03.2011

Avec la présence de Manuel Chaves, troisième Vice-président et Ministre de Politique Territoriale et Administration Publique de l’Espagne, Joan Clos, Directeur Exécutif de ONU Habitat, Pedro Castro, Maire de Getafe et Président de la Fédération Espagnole des Municipalités et Provinces, Antoni Fogué, Président de la Diputación de Barcelone et Clarence Anthony, Manager par intérim de Cités et Gouvernements Locaux Unis, le Deuxième Rapport Mondial sur la Décentralisation et Démocratie Locale de CGLU a été présenté à Madrid. Sous l’intitulé “Le financement des gouvernements locaux : les défis du XXIe siècle”, cette publication analyse la situation des finances locales à travers les différentes régions du monde et présente les défis auxquels les gouvernements locaux doivent faire face dans le contexte actuel de crise économique mondiale. 

Après les mots de Pedro Casto qui considère le rapport Gold II comme une référence pour la FEMP, Antoni Fogué a introduit les conclusions du rapport. Il a mis en avant le fait que « sans autonomie et sans ressources adéquates, la démocratie locale est en danger ». La crise économique et financière actuelle a révélé des problèmes structurels : « Alors que les collectivités locales de l’Union Européenne dépensent en moyenne 3 250 € par habitant, en Afrique, elles en dépensent seulement 24 € ». Pour faire face aux défis d’un monde de plus en plus urbain, CGLU estime qu’il sera nécessaire d’investir annuellement, seulement pour les pays en développement, plus de 200 milliards de dollars dans les infrastructures urbaines.

Faisant écho à ces propos, Joan Clos, au nom de ONU-Habitat, a insisté sur le fait que « les pays qui fonctionnent le mieux, avec les indicateurs de croissance élévés, sont, dans beaucoup de cas, les pays les plus décentralisés ». Il met en garde contre l’importance qu’aura la vague de migration urbaine sans précédente, que l’on observe surtout en Afrique et en Asie, et qui représente un défi pour le développement des infrastructures et des services urbains.

« Le soutien aux municipalités est essentiel dans la lutte pour la démocratie »,  a affirmé  enfin le vice-président Manuel Chaves, en affirmant que son gouvernement « ne fera pas marche arrière vers (…) un modèle centralisé qui a subi un échec retentissant en Espagne ».

Clarence Anthony, au nom de CGLU, a remercié les participants et a invité à approfondir la collaboration du gouvernement espagnol avec l’organisation mondiale des autorités locales au cours d’une rencontre avec le vice-président Manuel Chaves.

Tous les intervenants ont convenu que pour lutter contre la crise il est nécessaire d’optimiser l’utilisation des ressources, d’avancer dans l’amélioration de la gestion et des mécanismes de coordination entre les différents niveaux de gouvernement qu’ils soient locaux, régionaux, nationaux ou au niveau supranational -européens, voire même mondiaux-.

Parmi les recommendations essentielles du rapport, ils ont mentionné la nécessité de clarifier les compétences des gouvernements locaux, augmenter leur autonomie dans la gestion de leurs propres revenus, diversifier la fiscalité locale, établir des transferts stables fondés sur le résultat et promouvoir les approches novatrices en matière de gestion publique.