CGLU participe à la Plateforme Mondiale sur les risques à Genève
21.05.2013
La quatrième Session de la Plate-forme Mondiale pour la Réduction des Risques de Catastrophe s’est tenue à Genève les 20 et 21 mai avec la participation de plusieurs pays et la participation de plusieurs partenaires de la Plate-forme dont plus d’une cinquantaine d’élus locaux représentant plusieurs régions du monde. Ce thème prend une place de plus en plus importante dans l’agenda des gouvernements locaux et régionaux car ils sont parfois touchés sévèrement par ces catastrophes. Les pertes économiques imputables aux catastrophes ces 13 dernières années sont tout simplement effarants car ils ont atteint 2700 milliards de dollars américains et 2,9 milliards de personnes touchées.
CGLU, ICLEI et UNISDR ont organisé le 20 mai une réunion consacrée à la révision du Cadre d’action de Hyogo (CAH) et qui devra être adopté lors d’une conférence mondiale en 2015. Parmis les points retenus par les représentants des gouvernements locaux présents lors de cette session il s’agit de:
- Renforcer les processus de décentralisation pour mieux appréhender la résilience et la réduction des risques de catastrophe,
- Appuyer les communautés de base pour gérer et réduire les risques au niveau local, pour réduire la vulnérabilité concentrer les efforts sur les inégalités et la lutte contre la pauvreté,
- Faciliter l’accès aux financements et notamment la simplification de mécanismes tel que le fonds de la Banque Mondiale pour la réduction des risques.
La Plate-forme mondiale 2013 accordera donc une attention toute particulière à trois domaines critiques. Le premier porte sur les investissements du secteur privé dans la gestion des risques de catastrophe. Le deuxième concerne le travail des communautés et des réseaux et sur le soutien des politiques pour la résilience. Enfin pour le troisième il s’agit du rôle des gouvernements nationaux et des gouvernements locaux et régionaux dans la mise en oeuvre du CAH ainsi que de l’agenda post 2015 pour la construction de la résilience face aux catastrophes.
Le Secrétaire Général Adjoint des Nations Unies, M. Jan Eliasson a par ailleurs rencontré le 21 mai un groupe représentant des autorités locales et régionales de plusieurs pays (France, Italie, Espagne, Maroc, Mauritanie, Sénégal, Kenya, Palestine, Emirats Arabes Unies, Liban, Jordanie, Japon, Philippines, Iran, USA, El Salvador, Vénézuela, Brésil, Colombie, Chili) ainsi que les représentants de CGLU et ICLEI.
Au cours de cette rencontre, le Secrétaire général adjoint a salué l’importance des villes et de l’échelon local pour traiter et résoudre la question des risques à tout point de vue : prévention, planification et gestion de situations de crise. Les autorités locales sont en effet en première ligne, car elles sont sévèrement touchées par ces catastrophes et doivent faire face à des pertes économiques importantes lors de ces événements. L’urbanisation accélérée et l’augmentation de la population urbaine sont par ailleurs considérées comme des facteurs importants et souvent aggravants car ils accentuent la vulnérabilité et le risque en milieu urbain.
Le Secrétaire général adjoint a fait mention du travail important réalisé par le Président de CGLU et Maire d’Istanbul, Dr. Kadir Topbas, dans le cadre du Panel de Haut Niveau nommé par M. Ban Ki Moon pour l’après 2015. Le rôle des élus est en effet déterminant suite à l’évolution des processus de décentralisation dans plusieurs pays. CGLU réaffirme sa position et demande que le niveau local soit pris en considération et de l’associer en amont lors de l’élaboration des stratégies nationales de réduction des risques.